Où les saints immortels règnent ;
Le jour infini exclut la nuit,
Et les plaisirs bannissent la douleur.
2 Là subsiste une source éternelle,
Et les fleurs qui ne se fanent jamais ;
La mort, comme une mer étroite, sépare
Cette terre céleste de la nôtre.
3 Au-delà des flots, de doux champs
Se parent d'une verdure vivante ;
Ainsi, pour les Juifs, l'ancienne Canaan était,
Tandis que le Jourdain roulait entre eux.
4 Mais les mortels craintifs commencent et reculent
Pour traverser la mer étroite,
Et s'attardent en tremblant sur le bord,
Et craignent de s'élancer.
5 O pourrait-on faire disparaître nos doutes,
Ces sombres doutes qui s'élèvent,
Et voir le Canaan que nous aimons
Avec des yeux non voilés ;
6 Pourrions-nous grimper là où Moïse s'est tenu,
Et voir le paysage d'en haut,
Ni le ruisseau du Jourdain, ni la froideur de la mort,
Ne nous effraierait du rivage !
1 There is a land of pure delight,
where saints immortal reign;
infinite day excludes the night,
and pleasures banish pain.
2 There everlasting spring abides,
and never-withering flowers;
death, like a narrow sea, divides
that heavenly land from ours.
3 Sweet fields beyond the swelling flood
stand dressed in living green;
so to the Jews old Canaan stood,
while Jordan rolled between.
4 But timorous mortals start and shrink
to cross the narrow sea,
and linger shivering on the brink,
and fear to launch away.
5 O could we make our doubts remove,
those gloomy doubts that rise,
and see the Canaan that we love
with unbeclouded eyes;
6 Could we but climb where Moses stood,
and view the landscape o'er,
not Jordan's stream, nor death's cold flood,
should fright us from the shore!
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